La reprise d’une entreprise à la Réunion est bénéfique à plusieurs égards. Cela permet de capitaliser sur les forces d’une structure existante, de bénéficier d’un portefeuille clients, de s’appuyer sur une équipe opérationnelle et de profiter d’une notoriété sur le marché. Mais cela suppose de passer au préalable par plusieurs phases. Voici 7 étapes indispensables à la reprise d’une entreprise à la Réunion.
La reprise d’une entreprise à la Réunion commence nécessairement par la définition et la mise en œuvre d’une stratégie. Et pour cela, il est impératif de définir les objectifs de l’opération. Cela peut être :
Le fait est qu’un projet de reprise réussi est un projet aligné avec sa stratégie d'entreprise. Cela implique de passer en revue de nombreux aspects : taille de la cible, secteur d'activité, localisation (Nord, Sud, Ouest de l'île ?), chiffre d'affaires, nombre de salariés, synergies possibles...
À ce stade, l’enjeu est par ailleurs de cibler des entreprises à reprendre, en actionnant les bons leviers. Des acteurs institutionnels comme les CCI de la Réunion et BPIFrance sont des points de rencontre incontournables entre vendeurs et acheteurs. Mais de nombreuses plateformes proposent également de mettre en relation des entrepreneurs dans le cadre d’un projet de reprise d’entreprise : CessionPME, Fusacq, Businesses For Sale, Transentreprise…
Après avoir ciblé une entreprise à reprendre, la deuxième étape d’un projet de reprise d’entreprise consiste à en faire l’évaluation, le diagnostic.
Il s’agit alors de réaliser :
Pour cette étape, le recours aux conseils et aux services de son expert-comptable est indispensable. Il aide le chef d’entreprise dans l’analyse de tous les aspects de l’entreprise à reprendre :
Le prix d'une cession d'entreprise ne se limite pas à la valeur comptable. Plusieurs méthodes existent pour évaluer avec précision le montant de la reprise :
Là encore, lors de cette étape clé, l'intervention d’un expert est essentielle. Il sait comment évaluer précisément la valeur de l’entreprise à reprendre, pour ne pas surpayer ou sous-estimer une opportunité d’achat d’entreprise.
En plus du prix de la cession, la reprise d’une entreprise porte également sur un ensemble d’éléments juridiques, financiers et humains. Ils conditionnent la réussite de l’opération.
La forme juridique de la transmission est un point fondamental :
Ce choix a des répercussions, notamment en matière de fiscalité.
Viennent ensuite les garanties d’actif et de passif, qui permettent à l’acquéreur de se protéger contre d’éventuelles dettes ou litiges antérieurs à la cession.
Autre point sensible : l’accompagnement du cédant, souvent prévu pour une durée de six à douze mois. Cette phase transitoire est indispensable pour assurer la transmission des savoir-faire, des relations commerciales ou encore de la culture d’entreprise.
Enfin, certaines conditions suspensives – obtention d’un financement bancaire, autorisation d’une autorité administrative ou d’un bailleur – peuvent être intégrées au protocole d’accord.
Un conseil : pour négocier et formaliser l’ensemble de ces paramètres dans les règles de l’art, le recours à un avocat spécialisé en droit des affaires et à un expert-comptable est fortement recommandé. Ce sont des partenaires clés dans cette phase décisive.
Le financement est un sujet majeur de toute opération de reprise d’entreprise réunionnaise.
Plusieurs leviers peuvent être actionnés. L’apport personnel du repreneur est généralement indispensable : il démontre son engagement et envoie un signal positif aux financeurs. Aussi, le crédit-vendeur, qui consiste en un paiement différé d’une partie du prix de vente accordé par le cédant, est également une solution à considérer.
À cela s’ajoutent les emprunts bancaires classiques, qui peuvent représenter une part significative de l’opération, souvent étalés sur 5 à 7 ans.
Pour renforcer ce dispositif, il est aussi possible de solliciter des prêts d’honneur, octroyés à titre personnel, sans garantie ni intérêt, par des réseaux d’accompagnement (comme Initiative Réunion ou Réseau Entreprendre).
Certaines aides publiques, notamment de la Région ou de collectivités locales, peuvent aussi venir en soutien.
Enfin, BPIFrance peut intervenir via des garanties, des prêts participatifs ou des cofinancements.
Au-delà des aspects financiers et juridiques, la réussite d’une reprise d’entreprise repose sur la qualité de la transition. Cette étape doit être préparée avec autant de soin que les autres. Informer les salariés, en toute transparence, est primordial : ils sont les premiers ambassadeurs du projet et leur adhésion conditionne la pérennité et la réussite de l’activité.
En parallèle, il est essentiel de rassurer les clients, les fournisseurs et les partenaires. Ces acteurs doivent faire l’objet d’une attention particulière. La transition est donc un temps d’échange et de création de proximité, qui mérite une attention singulière dès les premiers jours de la reprise.
Les premiers mois qui suivent une reprise d’entreprise sont décisifs.
Pour s’assurer que le projet est viable et rentable dès le début, mettre en place un tableau de bord de pilotage pour suivre les indicateurs clés de performance est nécessaire. Le chiffre d’affaires réalisé doit être comparé aux prévisions établies lors du business plan, afin d’identifier d’éventuels écarts et d’ajuster la stratégie.
Cela permet de tirer parti des forces d'une structure déjà en place. On peut aussi bénéficier d'un portefeuille de clients. De plus, on s'appuie sur une équipe opérationnelle. Enfin, on profite d'une bonne réputation sur le marché. La trésorerie doit être surveillée de près pour anticiper tout besoin de financement. La rentabilité permet de mesurer l’efficacité opérationnelle du nouveau pilotage. Enfin, le turnover au sein de l’équipe est un indicateur précieux du climat social et de la réussite de la transition.
Complémentaires mais différents, le reporting financier et le reporting comptable comptent parmi les activités que tout chef d’entreprise doit maîtriser. Il en va de sa capacité à pouvoir diriger sa structure, veiller au respect des obligations légales. Pour vous permettre de tirer le meilleur profit de chacune de ces activités, rapprochez-vous de votre cabinet d’expertise comptable. Vous serez conseillé sur la meilleure approche et sur les meilleurs outils à mettre en place.